Le bruit des os qui craquent
Une histoire d’enfants soldats

A partir de 12 ans

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Présentation

Elikia est une enfant ordinaire qui a vu sa vie basculer du jour au lendemain dans une guerre civile chaotique.
Enlevée à sa famille, elle devient enfant soldat.
Victime, elle est aussi bourreau dans une situation qui brouille les lois de l’éthique.

Comment grandir quand les repères s’effacent devant une brutalité quotidienne sans espoir ?
C’est le petit Joseph, le plus jeune parvenu au camp des rebelles, qui lui rappelle son humanité et lui donne le courage de briser la chaine de la violence.

 Le bruit des os qui craquent est un texte à deux voix.
Joseph et Elikia racontent la fuite et le retour à une vie où ils peuvent grandir comme des enfants.
Angelina, l’infirmière qui les reçoit à l’hôpital, met en perspective cette réalité douloureuse.

Un texte intense et résolument lucide qui concerne tant les adultes que les enfants.

Ce texte a reçu de nombreux prix et distinctions :
Prix de littérature dramatique des collégiens en Île-de-France Collidram (2010)
Prix littéraire du Gouverneur général (2009), catégorie Théâtre
Prix Sony Labou Tansi des lycéens (2009)
Distinction de la Comédie-Française (2008)
Prix des Journées de Lyon des auteurs de théâtre (2007)

Note d’intention

Quel est ce bruit des os qui craquent ? A quoi pourrait bien ressembler ce craquement ? Le titre de la pièce, qui impose une perception sensorielle forte, nous laisse présager que l’intention de l’auteure n’est pas documentaire, mais plutôt empreinte de la volonté de nous amener au cœur du drame humain.

Le challenge de cette création est donc de trouver le juste endroit du jeu d’acteur. Un jeu tourné vers l’intime, vers la profondeur et l’intensité, mais qui, à l’image du langage de Suzanne Lebeau, préfère l’évocation et l’émotion à la leçon de vie où à la démonstration. Un jeu qui, loin du pathos, vise à faire émerger un instant de vérité intérieur et de conscience politique.

Pour porter visuellement cette parole, nous ne pouvions opter que pour une scénographie sobre et épurée, une scénographie qui tente de marier poésie et réalisme.

Ainsi, nous avons choisi de faire évoluer les comédiens sur un plateau uniquement peuplé de cordes.
Des cordes qui, des cintres au plancher, viennent lacérer l’espace de leur verticalité.
Des cordes qui peuvent découper l’espace de lignes rigides mais aussi plier ou onduler.
Des cordes que l’on peut ramasser, nouer, tirer, embrasser, emmêler, arracher, grimper…

Un seul élément plastique mais une multitude de signifiants possibles.
Un matériau unique et ambigu qui peut aussi bien entraver celui qui s’y emmêle que retenir celui qui s’y accroche.

Une corde comme un lien tenu vers un retour à la vie pour ces enfances ravies par la guerre
Une corde non pour s’y pendre, mais pour s’y accrocher, ne pas renoncer à l’acharnement à être, à continuer. Continuer, croire, rêver encore. Ne pas accepter que l’on mutile l’humanité et l’imaginaire.

A travers Le bruit des os qui craquent, Le Mouton Carré voudrait faire entendre avec pudeur et lucidité la voix des enfants privés du droit d’être enfant par la voracité de la guerre.

Equipe

Direction artistique   Bénédicte Gougeon
Mise en espace   Nathalie Avril
Création Musicale   David Charrier
Création Lumière   Jordan Lachèvre
Construction Décor   Lucie Gerbé
  Avec:  
Elikia   Bénédicte Gougeon
L’Infirmière   Sophie Le Corre
Joseph   Nicolas Massonnière

Avec le soutien de la DRAC Pays de la Loire, de la Région Pays de La Loire et de l’ADAMI.
En co-production avec le Théâtre Quartier Libre d’Ancenis, Le Kiosque de Mayenne, Le Quai des Arts de Rumilly.
Avec le soutien en résidence du Théâtre Le Marais de Challans, du Théâtre Régional des Pays de la Loire, de la Communauté d’Agglomération du Choletais, de la Région des Pays de la Loire, de La Minoterie à Dijon (Création jeune public et éducation artistique)

Le spectacle n’est plus en tournée…